•           Bonne année 2017


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  • La solution est la paix 

     Ziad Medoukh

     

    Dans un monde en effervescence : guerres, violence, attentats, haine, crimes, attaques terroristes, agressions, bombardements, interventions militaires, pauvreté, précarité, chômage, chocs sociaux et économiques, menaces nucléaires, traumatisme collectif, et horreur absolue qui fauche des vies infiniment précieuses et répand la souffrance et la peur.

    Avec la domination de l’intolérance et le rejet de l’autre, nous vivons une crise morale, qui commence à avoir des conséquences dramatiques sur des pays et des nations. Tant de manipulation et d’instrumentalisation par des médias et des politiques qui cherchent à récupérer avec «opportunisme » les monstruosités, la douleur, l’horreur, pour soigner leur côte de popularité, pour ouvrir des brèches criminelles entre les peuples, pour avoir plus d’intérêts économiques.

    Le résultat est certes le même, horrible, l’horreur  ne tombe pas du ciel. Elle naît de fractures, de fêlures, de rejets, de discriminations, d’intolérances ; de violences sociales, guerrières, de frustrations , d’injustice et d’humiliations.

    Si nous ne sommes pas vigilants, les politiques et les médias arriveront à nous faire détester les opprimés et aimer ceux qui les oppriment.

    Loin des manipulations politique et médiatique, d’une malhonnêteté flagrante, nous devons sortir du cercle vicieux de la guerre et de la terreur.

    Cette situation nous rappelle combien la vie est sacrée et que face à la barbarie, nos meilleures armes sont la force de l’esprit là où sévit l’obscurantisme, la puissance de l’amour là où hurle la haine, les instruments de la paix là où tuent les armes de guerre.

    Plus que jamais, œuvrer à un vivre ensemble pacifique s’impose, nous avons besoin des paroles solidaires et réconfortantes, des actions contre l’amplification du climat de racisme et contre des idéologies dominantes qui commencent à gagner la majorité des esprits.

     L’espérance naîtra de notre capacité à nous rencontrer avec nos multiples appartenances, pour nous reconnaître d’une même humanité. Elle se renforcera par notre volonté de nous unir autour d’un même combat pour la dignité. Tout le monde devrait  nous montrer des voies pour bâtir la paix, et s’engager sans relâche pour conjurer la vengeance et la peur, en semant la paix dans le cœur des enfants et des jeunes.

    La solution n’est ni sécuritaire ni militaire, elle est avant tout sociale et scolaire, la solution est la paix, nous devrons remplacer la culture de la guerre par la culture de la paix.

    La paix est une demande populaire partout dans le monde, le problème est que la paix est devenue un slogan pour beaucoup de pays, d’institutions, d’organisations et de personnes, qui jour et nuit déclarent avoir travaillé et œuvré pour réaliser cette paix dans leur entourage, dans leurs pays, dans leurs régions et dans le monde, mais sur le terrain, ils ne font rien pour la réaliser, au contraire, ils incitent à la haine et l’intolérance dans leurs actions et dans leurs mesures.

    Les raisons sont simples : les intérêts économiques de ces pays, l’absence d’une éducation à la paix dans les écoles et dans les universités, et surtout l’absence d’une vraie volonté pour réaliser cette paix. Sans oublier que le monde entier vit une crise morale, avec des valeurs humaines qui tombent en faveur des intérêts personnels.

    Nous vivons dans la violence, les guerres, la peur, l’inquiétude et la méfiance entre personnes et entre pays.

    J’accuse comme premiers responsables à cette situation d’insécurité dans le monde les fabriquant d’armes, qui au travers de leurs relations économiques avec les hommes politiques et les décideurs, essayent de garder cette situation d’insécurité dans le monde afin d’augmenter leurs profits et leurs bénéfices, même sur le dos de milliers de victimes.

    Il y a ici une raison principale de cette situation c’est l’injustice, quand un pays riche, au lieu d’aider les pays pauvres à sortir de leur crise économique et de leur envoyer des aides alimentaires, leur envoie des missiles et des militaires pour occuper  et déstabiliser ce pays.

    De même, il y a des conflits qui durent depuis plus d’un demi-siècle comme le conflit israélo-palestinien, et aucun pays, ni aucune organisation n’arrive à trouver une résolution de ce conflit, pourtant simple : la fin de l’occupation et la fin de la colonisation des territoires palestiniens, et l’instauration d’une paix juste et durable.

    Mais on voit des pays qui encouragent Israël dans sa politique agressive à l’encontre des Palestiniens par l’envoie d’armes à cet état d’apartheid, et le défendent dans les instances internationales.

    On doit accepter l’autre et essayer de vivre avec lui, loin des différences ethniques et religieuses, on doit augmenter le nombre de rencontres interculturelles et internationales partout dans le monde, chacun doit connaître la culture de l’autre, on doit enseigner à nos enfants à vivre ensemble, le rôle de l’école devrait changer, l’école ce n’est pas seulement un espace scientifique et d’apprentissage, mais c’est un lieu de rencontre, c’est inculquer les principes et les valeurs humaines dès l’enfance, afin de participer à créer une génération tolérante, une génération qui s’ouvre sur la justice, sur la paix et sur la stabilité dans le monde. Une génération qui soit capable de lutter pour instaurer la paix, et qui se mobilise pour ces valeurs humaines et humanistes.

    La question ce n’est pas de créer et d’engager une nouvelle éthique, mais de revenir à nos valeurs humaines de tolérance, de justice, d’accepter l’autre, de vivre ensemble, de mettre la paix comme un objectif à réaliser, et pas seulement comme un slogan ou comme un discours. Il y a ici une responsabilité de ces associations et organisations nationales et internationales qui œuvrent pour la paix, qui devraient renforcer leurs actions et toucher un public plus large, notamment dans les lieux de conflit afin d’arrêter la violence et augmenter la chance pour arriver à des solutions pacifiques. A mon avis, il y a un manque de conscience chez les gens, il manque un travail de fond. Ce qu’ont encouragé la violence et les guerres partout dans le monde.

    Cette violence favorise l’injustice et la haine, ce qui rend la solution pacifique très difficile, et ainsi la violence engendre la violence, et c’est la paix qui sera perdante.

    Quand , le monde prendra-t-il conscience que la violence est en train de saper les fondements de l’humanité et des civilisations ?

    Tout le monde doit assumer ses responsabilités afin d’éviter d’aggraver notre crise morale et cette tendance vers l’intolérance.

    Pour sortir de cette crise morale, on devrait commencer un travail de fond avec la nouvelle génération, on devrait proposer aux  enfants et aux  jeunes une culture à la paix, une éducation à la tolérance, un enseignement des valeurs humaines. Il y a un rôle très important à jouer par les médias, qui devraient augmenter leurs programmes et leurs chaînes pour sensibiliser les gens au danger de la violence et des conflits et essayer de rapprocher les peuples et participer à instaurer une culture de paix et de tolérance. Par exemple, les chaînes de TV et les journaux, au lieu de mettre à la Une de leurs pages et de leurs écrans, une image ou des nouvelles d’une guerre, attentat, ou bombardement, pourraient mettre une action de paix ou une rencontre sur la tolérance dans le pays ou la région de cette guerre ou attentat.

    Je vous donne un exemple concret : on a créé à notre université de Gaza un Centre de la paix pour enseigner les principes de la démocratie, des droits de l’homme, de tolérance et de paix aux jeunes étudiants, ce Centre organise des ateliers, des rencontres et des formations sur ces principes ; quand on invite des journalistes à visiter notre Centre afin de couvrir nos activités, ils ne viennent pas, mais quand il y a un bombardement israélien sur Gaza ou des affrontements , les journalistes arrivent nombreux. Ces journalistes au lieu de m’interroger sur les actions de notre Centre, demandent des réponses sur les attaques et les offensives israéliennes contre la bande de Gaza. Et ça se répète en Iraq, en Syrie, au Yémen où les médias s’intéressent aux clashs et aux attentats violents, au lieu de parler des actions faites pour la tolérance et pour la paix dans ces pays, qui sont nombreuses, mais pas connues à cause de la non-couverture médiatique.

    Toujours en Palestine, et malgré l’occupation et la colonisation, et malgré leur souffrance au quotidien depuis plus de 70 ans, il y a plus de 300 organisations, associations, centres, magasins, médias, facultés et écoles, qui portent le nom de la Paix dans les territoires palestiniens.

    En conclusion, nous devrons tous travailler ensemble et nous mobiliser afin d’essayer de sauver ce monde de sa crise morale et de favoriser le dialogue entre les pays et les gens pour arriver à une vraie paix durable, une paix qui passe avant tout par la justice.

    Il est vrai que construire la paix nécessite discrétion, humilité, persévérance et tolérance, des qualités rares dans notre monde actuel, mais nous devons croire en l’humanité, car l’humanité est plus forte que les prisonniers de la haine ! Et que l’humanité est pacifique avant tout !

    Comm'Unique 05: La paix de Ziad Medoukh

     



     


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  •      PALESTINE

                     Comm'Unique Hautes-Alpes: L'Oubli

    Deux ans aprèsnous n’oublierons pas  

    Ziad Medoukh 

    7 Juillet 2014, 7 juillet 2016! Deux ans déjà, deux ans se sont écoulés depuis le début de  la nouvelle agression israélienne contre la bande de Gaza en juillet-août 2014-la troisième en cinq ans-. C’est comme si c’était hier, un événement terrible en Palestine, un véritable carnage à Gaza, des crimes et des massacres israéliens contre des civils et des innocents. 


    Cette nouvelle attaque avait pour objectif de briser la volonté d’une population résistante, d'une population courageuse qui a résolu de défier le blocus, mais qui a surtout décidé de rester attachée à sa terre, en dépit de toutes les difficultés et des mesures atroces d’une occupation aveugle.
     


    Je ne vais pas revenir dans cet article sur les événements tragiques de cette dernière offensive  contre la population civile de Gaza, une offensive menée par une puissance militaire contre des enfants, des femmes, des personnes âgées, et des innocents , dans un territoire enfermé, isolé et soumis  à un blocus inhumain, offensive qui a duré plus de 50 jours .
     

    Je ne vais rappeler les pertes humaines de ce nouveau pilonnage - plus de 2200 morts, parmi eux, 600 enfants,  et 11000 blessés, civils et enfants en majorité-, sans oublier la destruction massive de l'infrastructure civile de la bande de Gaza. 

    Je ne vais rappeler ce drame, parce que le monde entier le connaît, mais je veux seulement  dire à ce monde que rien n’a changé dans notre région oubliée, deux ans  après ce nouveau massacre contre nos civils. 

    Ces jours-ci, les Palestiniens en général, les habitants de Gaza en particulier et avec eux, tous les solidaires internationaux, commémorent le deuxième anniversaire de l’agression israélienne de l’été 2014 . 

    Difficile d’oublier- et il sera difficile d’oublier, même après des années et des années-, difficile de sortir de nos mémoires ces images bouleversantes de 50 jours de bombes, de missiles et d'attaques sanglantes.  

    Il est impossible pour nous Palestiniens de Gaza d’oublier la guerre, les morts et les blessés, les maisons et les écoles détruites, les massacres, et les crimes commis par cette armée d’occupation, contre nos femmes et nos enfants, contre nos biens et nos structures, contre notre volonté et notre résistance, contre notre avenir et notre existence.

    Comment pourrait-on effacer les événements dramatiques de cette guerre israélienne contre la population civile de Gaza ? Lequel d’entre nous pourrait oublier les pertes humaines, la destruction massive de nos infrastructure civiles ? Y-a-il un seul palestinien de Gaza qui n’ait pas été touché directement ou indirectement par les attaques sanglantes d’une armée d’occupation qui visait avant tout les civils ?

    Deux ans après : aucun projet de reconstruction privé ou public n’a commencé dans les rues de Gaza qui témoignent de la barbarie subie pendant ces 50 jours. Partout, ce ne sont que  ruines des maisons, des immeubles, des mosquées, des écoles, des stades, des usines ou des bâtiments détruits et visés par les bombardements israéliens. 

    Deux ans après : les attaques et les agressions se poursuivent jour et nuit provoquant la mort de civils et des dégâts importants. Et cela se poursuivra tant que ces crimes resteront impunis, et tant que cette état d’apartheid et d’occupation ne sera pas jugé pour les crimes de guerre commis contre les enfants de Gaza. 

    Deux ans après : rien n’a changé pour les sans-abris, plus de 5.000 habitants vivent toujours sous des tentes, dans des caravanes inhabitables, ou à côté des ruines de leurs maisons détruites dans des conditions très difficiles, beaucoup d’habitations n’ont pas été réparées, à cause du maintien du blocus et de l’interdiction d’entrée, par ordre militaire israélien, des matériaux de construction. 

    Deux ans après : beaucoup d’événements se sont passés en Palestine, notamment le déclenchement d’un soulèvement populaire en Cisjordanie, dans la région, avec l’accord entre la Turquie et Israël , et dans le monde, avec la conférence de paix en France,  mais pour la population civile de cette région abandonnée : rien n’a changé. 

    Deux  ans après : Gaza est toujours sous blocus, Gaza subit les bombardements et les raids israéliens, Gaza est plus que jamais une prison à ciel ouvert. Et l’armée de l’occupation poursuit sa politique agressive à l’encontre des Palestiniens. 

    Deux ans après cette nouvelle offensive, la situation  stagne, rien ne bouge. Pour plus de 1,9 millions habitants  toujours enfermés, cette situation reste très grave à tous les niveaux, surtout sur le  plan humanitaire, malgré, partout dans le monde, la mobilisation internationale contre les crimes israéliens  et malgré les promesses de reconstruction rapide.

    Deux ans après, aucune enquête officielle a été faite pour juger les criminels de guerre israéliens, et aucune commission s’est rendue sur place pour constater l’ampleur de cette horreur absolue. 

    Deux  ans après, suite à leur résistance remarquable contre les armes de l'aviation, de la marine et la force terrestre israéliennes, rien ne semble différent pour les Palestiniens de Gaza, toujours à la recherche d'une solution politique et pas seulement humanitaire. Les passages et les frontières avec l'extérieur sont souvent fermés par ordre militaire israélien et les produits alimentaires et autres qui entrent à Gaza sont rares. Les autorités israéliennes ouvrent le seul passage commercial  qui relie la bande de Gaza à l’extérieur deux ou trois fois par semaine pour permettre l'entrée de 300 camions et  de quelques convois humanitaires. Parmi ces camions,  5 à 6  seulement  contiennent des matériaux de construction, souvent destinés aux projets internationaux. Ce passage se ferme sous n’importe quel prétexte, par décision israélienne, sans prendre en considération les besoins énormes de la population civile. 

    Chaque foyer à Gaza n’a  droit qu’à 8 heures d’électricité par jour, car la seule centrale électrique, qui a été détruite en juillet 2014, ne fonctionne pas, par manque de fioul et de carburant. Les conséquences sont dramatiques pour les hôpitaux, les centres médicaux, et les institutions éducatives. 

    L’armée israélienne viole presque tous les jours l’accord du cessez le feu et ne respecte pas la trêve. Souvent, les chars mènent des incursions dans la bande de Gaza. Les soldats  contrôlent toujours les zones tampons sur les zones frontalières et tirent sur les paysans. La marine empêche l’extension de la zone de pêche et tire sur les pêcheurs palestiniens et leurs bateaux. Malgré la retenue des factions de Gaza, l’armée d'occupation poursuit ses provocations. 

    Les Palestiniens de Gaza craignent la reprise des attaques israéliennes à n’importe quel moment et sous n’importe quel prétexte, car  la communauté internationale officielle qui a gardé un silence complice durant l’offensive israélienne de l’été dernier, n'exerce  pas de pressions sur le gouvernement israélien afin qu'il lève le blocus imposé à la population depuis plus de 9 ans.

    Les habitants de Gaza, épuisés à la fin de cette  nouvelle agression, ont peur pour leurs enfants et leur avenir. Ils espèrent le début rapide des projets de reconstruction, notamment après les promesses internationales. 

    L’aspect le plus grave de toute cette situation difficile, aspect qui marque l’esprit de la majorité des habitants, est l’absence de perspectives pour ces gens qui ne voient aucun changement. C’est un sentiment horrible qui va influencer l’avenir de cette génération, surtout des jeunes. 

    Les Palestiniens de Gaza attendent et  attendent. Il n’ont pas d’autre choix que d’attendre. Ils attendent une ouverture, ils attendent la levée de ce blocus inhumain, imposé depuis plus de 9 ans, ils attendent une réelle réaction internationale qui mette fin à l’impunité de cet occupant. Ils attendent avec un courage à toute épreuve, une sérénité exemplaire et une volonté remarquable. Ils attendent avec un message simple est claire : nous n’oublierons pas. 

    En attendant, à Gaza, la vie continue, ses habitants confiants et déterminés  s’adaptent et montrent une patience extraordinaire, ils tiennent bon, persistent, patientent, résistent, restent à côté de leurs maisons détruites, mais surtout, ils continuent d’espérer, espérer  un changement radical, une solution politique. Ils espèrent  en un lendemain meilleur, un lendemain de liberté, de paix, mais, avant tout et surtout, un lendemain de justice.

    Comm'Unique Hautes-Alpes: L'Oubli

     

     

     


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  • Ziad Medoukh gagne le premier prix de la poésie francophone 2016 

     

    Ziad Medoukh, directeur du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza en Palestine, poète et écrivain d’expression française, a gagné le premier prix de la poésie francophone lors du Concours Europoésie 2016. 

    Il a gagné le premier Prix de la Francophonie de ce Concours international  organisé par l’association "Rencontres Européennes-Europoésie". 

    Le lauréat  palestinien figure parmi 200 participants venus de 40 pays.

    Ziad Medoukh  a déjà publié quatre recueils de poèmes en français sur Gaza et la Palestine, trois en France et un au Québec.

    Son dernier recueil «  Poème d’espoir dans la douleur »  est sorti en février 2016 chez Scribest en France. 

    Ses poèmes sont considérés par le jury comme un cri libre et intense qui s’élève au-dessus des murs et du blocus de la honte. Ses mots sont universels de vérité et de sagesse. C’est la plume palestinienne de la paix  qui montre la dignité et le courage d’un peuple résistant. 

    Cette récompense est certes une reconnaissance de son talent poétique, mais aussi, celle de son engagement auprès des jeunes de Gaza, et surtout, celle de la noblesse de la cause palestinienne. Elle montre l’importance de la poésie et de la culture dans la résistance en Palestine.  

    Le poète palestinien sera invité à la  cérémonie de la remise des prix de ce Concours européen en juin 2016 à Paris.  Mais hélas,  il  ne pourra   pas  sortir de Gaza,  à cause du blocus israélien et de la fermeture des frontières qui relient Gaza à l’extérieur. Il restera bloqué dans sa prison à ciel ouvert, comme toute la population civile de cette région sous blocus israélien depuis plus de neuf ans.

    Il est très difficile d’imaginer qu’en 2016, il y ait toujours  un peuple, tout un peuple enfermé, encerclé, interdit de sortir de son pays, et occupé. Quelle injustice ! 

    Le lauréat palestinien demandera à un de ses amis parisiens de lire ses poèmes ,et de recevoir lors de cette cérémonie la médaille , la coupe, et le diplôme de la Francophonie  qui lui sont destinés .Il enverra un mot qui y sera lu , un mot qui traversera les frontières et  s’élèvera au-dessus du blocus de la honte imposé par les forces de l’occupation israélienne sur plus de deux  millions Palestiniens de Gaza, sous le regard d’un monde qui se dit libre, mais qui sait et se tait. 

    Ziad Medoukh remercie de leur soutien tous les amis et solidaires, partout dans le monde . Il poursuivra son combat avec ses mots, sa poésie et sa plume pour la levée du blocus israélien, pour la liberté de la Palestine, et pour une paix durable qui passera avant tout par la justice.

    Comm'Unique05: Ziad Medoukh


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  • Ziad Medoukh

    Alors que le monde entier célèbre la journée mondiale du travail, et en particulier les travailleurs partout dans le monde, les travailleurs palestiniens connus pour leur résistance, leur attachement à leur patrie, leur volonté,  leur détermination, leur patience, leur courage et pour leur persévérance, célèbrent ce premier Mai 2016 dans un contexte particulier marqué notamment par la poursuite de l’occupation et de la colonisation, et par des mesures israéliennes illégales à l’encontre de toute une population civile dans des territoires palestiniens toujours occupés. 

     

     Les travailleurs palestiniens, en souffrance au quotidien, célèbrent cette journée tandis que règnent pauvreté, chômage et absence de perspectives, en Cisjordanie et plus encore dans la bande de Gaza.

     

     

    Les travailleurs palestiniens où qu’ils soient : en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, dans les territoires de 1948 et dans l’exil, sont plus que jamais déterminés et espèrent comme toute notre population un lendemain meilleur, un lendemain de liberté et de justice. 

     

    Les chiffres sur la souffrance de nos travailleurs palestiniens sont choquants, avec de plus en plus de chômage et de fermetures d’usines et d’ateliers et une économie en recul permanent. Toutes les entreprises agricoles, artisanales et industrielles souffrent des mesures de l’occupation israélienne contre l’économie palestinienne. 

     

    Le taux de chômage dépasse les 45% en Cisjordanie et les 70% dans la bande de Gaza, une région toujours sous blocus israélien, avec plus de 75% des Palestiniens vivant en dessous du seuil de pauvreté, et une vie économique paralysée à cause de la fermeture des frontières et des passages, et l’enfermement de toute une population civile dans une prison à ciel ouvert. 

     

    Les Palestiniens célèbrent cette journée mondiale du travail avec une pensée particulière pour les travailleurs détenus dans les prisons israéliennes, pour ceux de Cisjordanie qui défient l’occupation, la colonisation, le mur de la honte et les check-points, et pour les travailleurs de Gaza qui souffrent, comme toute la population civile, de ce  blocus inhumain imposé depuis plus de 9 ans par les forces de l’occupation. 

     

    Une pensée particulière à tous nos travailleurs tués par les soldats israéliens sur leurs lieux de travail, devant le mur d’apartheid, dans les manifestations pacifiques contre la confiscation des terres appartenant aux Palestiniens, devant les barrages militaires israéliens, ou suite à des agressions israéliennes permanentes. 

     

    Une pensée à nos travailleurs qui, malgré les humiliations israéliennes et les files d’attente devant les check-points, continuent à vouloir se rendre sur leur lieu de travail afin de vivre, eux et leurs familles, dignement. 

     

    Une autre pensée à nos citoyens qui sont depuis des années sans travail à cause de toutes les mesures israéliennes, qui affrontent une réalité dure et qui n’arrivent pas à répondre aux besoins de leurs familles. 

     

    Les travailleurs palestiniens fêtent le 1er Mai dans les larmes et la peine. Ils pensent aux martyrs, aux blessés, aux prisonniers, et à toute la population civile en Cisjordanie qui poursuit un soulèvement populaire non-violent depuis plus de sept mois malgré les représailles israéliennes. 

     

    Et à la population civile de Gaza qui, deux ans après la nouvelle offensive militaire israélienne de l’été 2014,  reste sans aucun projet réel de reconstruction à cause du refus israélien de laisser entrer les matériaux de construction, ce qui a aggravé la situation économique et a augmenté le chômage, avec plus de 130.000 personnes sans travail et sous pression, dettes , graves problèmes financiers et horizon bouché. 

     

    Les travailleurs palestiniens, en première ligne du conflit, sont très engagés. Ils ont un rôle important dans notre société, ils continuent à se sacrifier pour que les futures générations aient un plus bel avenir. 

     

    Un grand hommage à nos travailleurs, à nos syndicats, à tous nos ouvriers, pêcheurs, paysans et fonctionnaires pour leur patience, pour leur détermination et leur lutte pour la dignité. 

     

    Un hommage à nos travailleurs qui sont morts ou blessés sur leurs lieux de travail et sur leur terre. 

     

    Merci à tous les solidaires, les syndicats et les travailleurs du monde entier qui ont défilé dans les rues avec des drapeaux palestiniens et des banderoles saluant le courage et la résistance des travailleurs palestiniens. 

     

    Le chemin est encore très long pour que nos travailleurs obtiennent tous leurs droits. 

     

    Mais la lutte continue et le combat se poursuit pour obtenir leurs droits, qui passe avant tout par la fin de l’occupation israélienne et la liberté de tous les territoires palestiniens afin que le peuple palestinien vive dignement sur sa terre. 

    Comm'Unique 05: Le 1er mai en Palestine

     


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